Sud éducation Lot-et-Garonne appelle à la constitution d'un mouvement social d'ampleur à l'occasion du projet de réforme des retraites initié par la Première Ministre.
Plus que jamais, les travailleurs doivent s'unir et s'organiser pour refuser la régression annoncée et l'imaginaire capitaliste qui la porte.
Quiconque sait faire des additions et des soustractions peut sans peine démonter l'escroquerie que constitue le projet de « protection du système par répartition » (en réalité, son attaque en règle) porté par la clique macronienne.
Car le gouverne-ment, ô surprise ! : un mensonge en plein jour, franc, sans considération pour les rapports qu'il a lui-même commandés.
Personne n'est dupe des justifications « économiques » qui motiveraient une réforme « inévitable » du système actuel de retraites : la future loi Borne n'est que le dernier avatar d'un projet de racket organisé du plus grand nombre au profit de l'oligarchie, hypocritement masqué sous l'invitation à faire des efforts et se serrer la ceinture « en ces temps difficiles »...
On nous dit en substance : « C'est pour votre bien, et parce que nous sommes attachés à ce système juste... que nous le démantelons entièrement ! »
Ben voyons !
Si notre système de retraites est précieux, c'est qu'il est le fruit d'un combat pour la justice sociale mené par les travailleurs, et qu'il constitue une protection indispensable contre l'exploitation et le salariat à vie, contre les patrons et les chefs, les banquiers et les Présidents, y compris et surtout quand ils sont la même personne !
La défense des retraites est toujours un temps de mobilisation particulier, parce qu'elle concerne la société entière, et met en question notre rapport au travail, au temps libre, à la vieillesse... Contre la logique capitaliste qui veut réduire l'homme à un simple rouage dans la méga-machine productiviste, il est temps de repenser le sens de nos activités et nos critères de la vie bonne. De toute évidence, celle-ci ne peut pas passer par un allongement sans fin du temps sacrifié à des métiers qui deviennent toujours plus aliénants, mécaniques, déshumanisants.
Pour ces raisons, la grève et les manifestations s'imposent, de façon durable et reconductible, afin de rappeler aux dirigeants que les travailleurs sont attachés aux droits qu'ils ont gagnés, et qu'ils refusent en bloc l'avenir cauchemardesque qui leur est promis !