Après les réussites des différentes mobilisations en début d’année scolaire, nous avons obtenu l’abandon de plusieurs mesures austéritaires, comme la suppression des deux jours fériés ou le gel des pensions de retraite et des minimas sociaux. Face à la colère populaire, François Bayrou a même dû démissionner, laissant la place à Sébastien Lecornu.
Cependant ces avancées ne sont pas suffisantes face à un projet de loi de finances (PLF) toujours très austéritaire et injuste. La suspension de la réforme des retraites ne suffit pas, nous réclamons son abrogation et le retour à une retraite à 60 ans, au bout de 37,5 annuités. Il n’y aura pas d’économie sur nos vies !
Dans notre secteur, l’annonce de la suppression de plusieurs milliers de postes d’enseignant·es est inadmissible. Au lieu de profiter de la baisse démographique pour diminuer les effectifs dans les classes et améliorer ainsi les conditions d’apprentissage des élèves, Macron et Lecornu préfèrent sacrifier l’éducation pour injecter toujours plus d’argent dans le budget de la défense. Pour SUD éducation, il est temps de baisser les effectifs des classes à hauteur de 20 élèves maximum dans les écoles, collèges et lycées professionnels, et 25 en lycée général et technologique, avec des seuils abaissés à respectivement à 16 et 20 en éducation prioritaire. Il est nécessaire de donner à l’école les moyens d’être réellement inclusive.
Enfin, nous réclamons toujours un budget à la hauteur des besoins des personnels et des élèves qui permette une augmentation réelle des salaires, la titularisation des personnels contractuels (enseignant·es, AED ou AESH), la rénovation du bâti scolaire et le déploiement d’une médecine scolaire et du travail suffisantes. Nous exigeons la fin du financement de l’enseignement privé et une nouvelle sectorisation pour mettre fin à la ségrégation scolaire, ainsi qu’une réforme de l’éducation prioritaire, qui réintégre notamment les lycées après dix ans d’exclusion, pour une meilleure école et une meilleure société.
SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à se mettre en grève dès le 2 décembre et participer aux manifestations pour réclamer un budget à la hauteur d’un service public d’éducation émancipateur, pour les élèves et les travailleur·euses.
Informations à venir pour le rassemblement à Agen.
